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Les enfants et les Ados

fleur symbolisant le bien être

Les stades de développement

Dès que la vie se montre, tout s’élance à une vitesse effrénée. Nous devenons alors les observateurs ébahis d’un spectacle qui nous dépasse. La vie prénatale ouvre le bal : les processus biologiques s’enclenchent, les premières empreintes apparaissent. Le développement est amorcé, les apprentissages vont pouvoir se succéder. S’ensuivent différentes étapes qui vont jalonner la vie de l’enfant, de la naissance à l’âge adulte.

Il n’existe pas de réel consensus fixant clairement les stades de développement d’un individu. J’ai donc fait le choix ici de mettre en évidence différentes périodes associées à l’enfance et à l’adolescence. Ces périodes sont marquées par des particularités développementales ou identitaires. Je vous les présente dans les paragraphes qui suivent. Vous pouvez directement y accéder en cliquant sur les petits pavés ci-après.
(Attention toutefois car les enfants ne se développent pas tous à la même vitesse et dans les mêmes domaines au même moment. Les indications portées ci-après ont donc un caractère généraliste).

Avant de prendre connaissance des lignes qui suivent vous pouvez, si vous le souhaitez, découvrir différentes pages de ce site internet destinées à vous apporter un éclairage complémentaire.
Il s’agit des pages « Présentation » « Sophrologie » «Hypnose » « Que choisir »

Organisation et cadre des séances : 

illustration d'une séance de sophrologie pour enfants et ados

Quel que soit l’âge de votre enfant, je m’emploie à lui laisser la première place dans les séances. En effet, il doit en être le moteur, se les approprier, leur donner vie. En cela, une de mes priorités consiste à nouer une relation de confiance avec lui. Sans cette relation de confiance, rien ne se fera. J’apporte mes outils. Il apporte son histoire, son quotidien, ses projets. Nous avançons ensemble. Je l’aide à découvrir ou à mobiliser toutes les ressources qu’il porte en lui.

Une autre priorité est que, vous parents et moi professionnel, instaurions également ensemble une relation de confiance. De ces deux relations naitront les conditions favorables à un accompagnement réussi. En effet, si vous décidez de solliciter l’appui d’un professionnel de l’accompagnement c’est, bien souvent, qu’une difficulté est rencontrée. Une difficulté qui concerne votre enfant et qui, par voie de conséquence, vous concerne et vous affecte particulièrement en votre qualité de parent.

Il est fréquent et légitime que les parents, après avoir évoqué cette difficulté en séance, manifestent des attentes propres concernant leur enfant. Mon rôle de professionnel, et c’est une des règles d’or de l’accompagnement, est alors de lui permettre de manifester (s’il est en âge de le faire) son propre ressenti de la situation qu’il traverse et d’obtenir son consentement quant au suivi des séances et, nous le verrons un peu plus loin, quant à leur contenu. En effet, son absence d’adhésion serait une atteinte à sa qualité de personne et risquerait également de limiter considérablement les résultats.

Lors de la première séance, il est d’usage qu’à minima un des parents soit présent. La relation qui s’instaure est alors tripartite : enfant, parent(s), professionnel. La participation de l’enfant est privilégiée, dans la limite toutefois de ce qu’il peut ou souhaite exprimer. Les parents apportent, quant à eux, tous les éléments qu’ils jugent utiles à l’accompagnement.

Le cœur de la séance se déroule ensuite entre l’enfant et le professionnel mais l’enfant peut bien sûr, s’il le souhaite, solliciter la présence de ses parents. Si les parents portent un projet pour l’enfant, ce qui est fréquent, Je préconise toutefois que ce soit l’enfant qui définisse son objectif. C’est dans ce cadre qu’un cheminement sera possible pour lui, à son rythme, dans le respect de sa personne et par le chemin qu’il aura privilégié. C’est ce cadre qui ouvrira la porte à de vrais résultats pour votre enfant.

En fonction de son âge et afin de vous assurer de sa sécurité, je vous propose si vous le souhaitez d’avoir accès en direct au déroulement de la séance via l’application WhatsApp de votre téléphone. Le son sera toutefois coupé. En effet, ce qui se dit en séance reste confidentiel. L’enfant est informé qu’il peut bien entendu partager tout ce qu’il souhaite avec ses parents. Mais il reçoit l’engagement de ma part que je ne divulguerai rien sans son autorisation. Cette situation souffre toutefois d’une exception : les situations où la sécurité de l’enfant est en jeu.

Au terme de la séance un petit temps d’échange est prévu avec les parents en respect toutefois de mes obligations de confidentialité. Les parents peuvent alors poser les questions qu’ils souhaitent ou apporter de nouveaux éléments utiles à l’accompagnement.

Si vous ne l’avez pas déjà fait, je vous invite maintenant à en découvrir un peu plus sur le contenu des séances en matière de sophrologie ou d’hypnose. Il vous suffit de cliquer sur les pavés oranges en haut de page ou bien de poursuivre la lecture de ces lignes.

Un enfant et un système

relation en  famille avec ados

Votre enfant traverse de nombreuses étapes jusqu’à l’âge adulte. Ce chemin regorge pour lui d’apprentissages, de richesses et de défis. Il nécessite un besoin permanent d’adaptation et beaucoup énergie. Il recèle un panel d’émotions et annonce quelques obstacles bien sûr. Des obstacles qui le concerneront directement ou affecteront son environnement.

En effet, l’enfant n’est pas seul. Il évolue dans ce qui est appelé « un système ».
Un système composé de sa famille, de ses amis, des personnes qu’il côtoie mais aussi de la Société.

Au sein de ce système, l’enfant va construire sa personnalité. Ce système est déterminant car il lui fait prendre conscience de son existence au sein d’un groupe. Il est également déterminant car il influencera ses choix, ses comportements, les directions qu’il donnera à sa vie.

Au sein de ce système, il pourra côtoyer des situations complexes : « accidents » de la vie, maladies, traumatismes, violence, ruptures, deuils, etc. Ce qui affectera son système l’affectera très certainement lui aussi.

Au sein de ce système, lui seront également proposés des modèles à suivre, des valeurs à intégrer, des normes à respecter : autant d’éléments positifs qui peuvent concourir à sa construction mais aussi constituer de pesantes injonctions (réussite, performance, excellence, image, témérité, etc.) pouvant engendrer chez lui du stress, de l’anxiété, …

Ce système sera aussi pour lui le socle de ses relations : au travers de sa famille, de ses proches, de ses groupes de pairs, des réseaux sociaux, des institutions, … il nourrira alors des attachements, il créera des liens, il sera soumis à des influences,… bref il existera en tant que personne. Autant de relations qui concourront encore à sa construction.

Nous le voyons, l’enfant s’inscrit dans un système, il est lié à ce système.

Dès lors, en séance, j’invite vivement les parents qui me présentent leur enfant, à me livrer, dans la mesure du possible, toute information utile concernant ce système, concernant ce groupe, concernant ce qu’il vit au sein de ce groupe. Cela favorisa grandement l’accompagnement de l’enfant et la pertinence des orientations.

De 0 à 3 ans

Parents avec un enfant de 3 ans

Contexte d’intervention :

Je reste partagé sur le fait d’utiliser les termes « sophrologie » et « hypnose » à ce stade, du moins en cabinet. En effet, le développement cognitif, langagier et moteur de l’enfant fait obstacle à une pratique formelle. L’enfant est toutefois déjà très réceptif à certains outils.

Les parents pourront les mobiliser au quotidien afin d’apaiser leur enfant et d’améliorer son bien-être :
– Faciliter l’endormissement,
– Apaiser l’enfant en cas de cauchemars ou de sommeil agité,
– Faciliter l’administration de médicaments,
– Rassurer l’enfant lors des visites chez un médecin ou au cours d’un examen médical,
– Entourer l’enfant lorsqu’il ressent de la peur, de la tristesse, de la colère, …
– Faciliter les petits soins corporels de l’enfant : couper les ongles, brosser les dents, laver les cheveux,
– Instaurer un moment de douceur, de calme, de câlin,
– …

Quels outils ?

Il s’agira alors de décentrer l’attention de l’enfant en mobilisant son imaginaire naturel et en jouant avec l’environnement sensoriel auquel il est très sensible. Les parents pourront alors utiliser des stimuli enveloppants :

    • Bercement,
    • Toucher de matières moelleuses,
    • Caresses, câlins,
    • Sons apaisants et musiques douces,
    • Sensations de chaleur,
    • Etc.

Les exercices corporels pourront également être utilisés dès que motricité et équilibre seront suffisants installés :

    •  Postures de yoga,
    • Petits étirements,
    • Mouvements permettant de prendre conscience du corps,
    • Etc.

Entre deux et trois ans, selon le développement de l’enfant, d’autres outils pourront être mis en place :

    •  Comptines,
    •  Cartes à thèmes,
    • Jeux utilisant le souffle,
    • Marionnettes de mains ou de doigts,
    •  Etc.

De 3 à 6 ans

Enfants de 3 à 5 ans bien dans leur peau

L’enfant franchit un nouveau cap et avec lui s’ouvrent les portes de l’école maternelle.

Caractéristiques du développement :

Il aime jouer et coopérer avec d’autres enfants bien qu’il soit encore tourné sur lui-même.
Il peut commencer à faire preuve de générosité.
Il sait reconnaître ses émotions et il apprend à les gérer.
Il sait également reconnaître les émotions d’autrui.
Il prend conscience des attentes des adultes envers lui. Il peut ressentir fierté, déception ou découragement.
Il prend peu à peu conscience de sa place dans la famille.
Il échafaude ses premiers raisonnements.
Il reproduit des comportements observés en se référant à des modèles.
Il cherche aussi à s’affirmer en s’opposant à l’autorité parentale. Il veut tout faire tout seul.
S’il ne se sent pas entendu ou compris, la colère peut devenir un mode d’expression.
Son développement langagier permet toutefois un moindre recours à l’agressivité.
Doué d’une imagination débordante, il s’invente des histoires, des amis imaginaires.
Il se projette en super-héros. Il est très à l’aise avec les pouvoirs magiques. Il parle avec ses jouets.
Mais c’est aussi la période des peurs : peur des fantômes, des monstres, des loups, des orages …
Sa concentration est encore limitée à quelques minutes.
Sur le plan moteur, il maîtrise mieux son corps. Il court, il saute, il escalade, il fait du vélo, …
Ces nouvelles capacités le sécurisent mais attention car la conscience du danger est encore limitée.
Il supporte mal l’immobilité imposée. Rempli d’énergie, il éprouve le besoin de bouger en permanence.
Ses dessins deviennent plus précis. Les personnages acquièrent une tête, des bras, des jambes …
Il commence à écrire quelques lettres et à colorier des formes simples.

Contextes d’intervention :

Les sujets sur lesquels je me propose d’intervenir sont les suivants :

  •  des émotions (colère, tristesse, peur(s), …)
  • Difficultés de séparation,
  • Changement de vie,
  • Troubles du sommeil,
  • Stress, anxiété,
  • Difficulté de concentration, d’apprentissage,
  • Confiance en soi,
  • Propreté (énurésie, encoprésie),
  • Indiscipline, agressivité,
  • Etc.

Quels outils ?

La progression du langage et de la motricité va ouvrir le recours à de nouveaux outils en sophrologie et en hypnose. Le travail peut devenir un peu plus formel. Toutefois à ce stade, les deux disciplines proposent encore des approches assez similaires et très ludiques. Voici quelques exemples d’outils qu’il est possible de mobiliser :

  • La météo intérieure (reconnaître mon humeur du jour, comment je me sens)
  • Les émoticartes : reconnaître mes émotions
  • Le thermomètre de ma colère ou de ce qui m’embête
  • Le coussin de la colère (à jeter sur un mur ou bien à serrer et à relâcher)
  • Les gribouillis
  • Le portrait chinois (jouer à « si j’étais … »)
  • La famille dauphin (travail sur la séparation scolaire)
  • Les petits exercices de yoga
  • Le ballon de la respiration
  • Les exercices ludiques de respiration (bougie, plume, ballon, arc-en-ciel, …)
  • Se mettre dans sa bulle
  • Le jeu de la balle sensorielle (prendre conscience de ses ressentis corporels)
  • Les exercices ludiques de relaxation dynamique
  • Les contes et les métaphores
  •  …

Je ne peux pas tous les citer, il y en a bien plus qu’une centaine. Et il y a aussi tous les exercices qui seront improvisés en fonction de la situation personnelle de l’enfant. Bref, de quoi accompagner votre enfant, par le jeu et l’imaginaire … En partant toujours de son propre univers.

De 6 à 10 ans

Enfants de 6 à 10 ans

L’enfant développe ses capacités mentales. Il exprime sa pensée et enrichit sa vie sociale. C’est aussi l’entrée à l’école primaire.

Caractéristiques du développement :

Il construit sa réflexion.
Il apprend l’écriture et la lecture.
Il est capable de résoudre des problèmes simples et de formuler des hypothèses.
Il est doué d’une concentration plus importante.
Il repère le temps et établit des relations entre les évènements.
Il prend conscience de l’irréversibilité de la mort et de sa place dans le monde.
Il utilise des stratégies plus complexes afin de s’adapter aux situations qu’il rencontre.
Il connaît les règles, est en capacité de les comprendre et de les négocier mais va également tester les limites.
Il parvient plus aisément, par de mots, à matérialiser sa colère, sa tristesse ou son insatisfaction.
Il comprend et exprime plus facilement les émotions complexes (honte, culpabilité, etc.).
Il déborde d’énergie.
Il devient plus compétitif, il aime relever des défis mais peut ainsi réagir avec excès.
Il veut être aimé et accepté. Il est de plus en plus sensible à ce que les autres pensent de lui.
Il aime les jeux collectifs et la vie de groupe. Il choisit son groupe sur des critères réfléchis. Il défend la justice.
Il est toutefois influençable et peut facilement être entraîné par d’autres.
Il reste discret sur ses sentiments et privilégie son réseau social.
Il commence, en public, à refuser les signes d’affection de ses parents.
Il intègre des repères et des codes afin de façonner sa personnalité.
Il accepte de fournir des efforts afin de réaliser ses objectifs.
Il affectionne toujours les univers surnaturels qui lui permettent de se projeter dans le monde idéal qu’il porte en lui.
À la fin de cette période, des changements hormonaux s’amorcent ainsi que des transformations corporelles.
Il devient pudique et peut être complexé.

Contextes d’intervention :

Les sujets sur lesquels je me propose d’intervenir sont les suivants :
– Gestion des émotions (colère, tristesse, peur(s), …)
– Difficultés de séparation,
– Violence ou harcèlement à l’école,
– Changement de vie,
– Troubles du sommeil,
– Stress, anxiété,
– Difficulté de concentration, d’apprentissage,
– Confiance en soi,
– Propreté (énurésie, encoprésie),
– Indiscipline, agressivité,
– Etc.

Quels outils ?

A cet âge, du point de vue de la sophrologie et de l’hypnose, l’enfant se trouve à un stade particulier. En effet, son imaginaire foisonnant va pouvoir rencontrer des capacités d’élaboration bien plus abouties. Cette association va faciliter la pratique de ces deux disciplines.

Versant sophrologie, l’enfant est en capacité de se connecter à son corps et à ses émotions de façon plus élaborée.
La palette des exercices va ainsi s’ouvrir, favorisée par son imagination débordante et par sa capacité à prendre conscience de lui-même. Le travail sur la respiration va faciliter la gestion des émotions. Les contes deviennent un outil puissant.

Versant hypnose, nous sommes ici sur le terrain de jeu de l’enfant : l’enfant possède cette faculté de passer spontanément d’un état d’hypnose naturelle à la veille ordinaire, et vice-versa, de façon déconcertante. En effet, il s’y transporte spontanément plusieurs fois par jour, par exemple lorsqu’il est absorbé par une tâche ou lorsqu’il se transforme en super-héros… En séance, il suffira donc de le conduire à faire ce qu’il sait déjà faire par lui-même, en mobilisant ses ressources et son univers autour de la problématique à travailler. Le processus pourra alors se mettre en place naturellement et de façon ludique.

Voici quelques exemples de la très vaste palette d’exercices qu’il est possible de mobiliser :

    • La météo intérieure (reconnaître mon humeur du jour, comment je me sens)
    • Dessiner mon visage en y représentant l’émotion dominante
    • Le portrait chinois (jouer à « si j’étais … »
    • L’arbre des talents (dessin de tout ce que je sais faire)
    • La respiration de l’étoile
    • La respiration anti-peur
    • Le sac à colère
    • La toilette du samouraï (pour se laver des émotions négatives)
    • Le traçage calmant
    • La bulle magique (sécurité)
    • Le jeu de la balle sensorielle (prendre conscience de ses ressentis corporels)
    • Le OUI-NON (ce que je veux, ce que je ne veux pas)
    • Le tir à l’arc imaginaire (atteindre une cible)
    • La technique des 3 dessins (résolution de problème)
    • Les exercices ludiques de relaxation dynamique
    • Les contes, les métaphores
    •  …

Encore une fois, je ne peux pas tous les citer, il y en a bien plus qu’une centaine. Sans compter les exercices qui seront improvisés en fonction de la situation personnelle de l’enfant. Bref, de quoi accompagner votre enfant, par le jeu et l’imaginaire … En utilisant son propre univers. 

L’adolescence

Adolescents en groupe

Qu’est-ce que l’adolescence ?

L’adolescence débute à la puberté et se termine à l’âge adulte. Elle varie donc d’un enfant à l’autre. Sa définition également varie, elle est fonction de la société au sein de laquelle l’enfant évolue. C’est une période délicate jalonnée par de nombreux bouleversements.
Elle marque l’ouverture d’un grand processus de séparation et d’individuation, essentiel mais insécurisant. Elle a donc des implications importantes sur le plan de la santé physique, psychique et sur le plan identitaire. Il est possible de la décliner en trois grandes étapes :

Trois étapes

De 11 à 14 ans (collège) : le début de l’adolescence

C’est l’ouverture de la période de transition entre l’enfance et l’âge adulte.
L’adolescent délaisse ses jeux d’autrefois. Il va privilégier l’isolement et l’intimité.
L’influence des groupes auxquels il s’attache se développe.
Les réseaux sociaux, forts du besoin d’appartenance au groupe, gagnent aussi en influence.
Il est marqué par d’importantes métamorphoses physiques liées à la puberté (croissance staturale, pilosité, voix, seins, organes génitaux, menstruation, …).
De nombreuses préoccupations sont ainsi attachées à l’image du corps.
L’attirance pour l’autre se renforce et avec elle les jeux de séduction.
Les intérêts intellectuels se développent. L’intelligence évolue. Le raisonnement abstrait apparaît.
La réflexion sur la société s’approfondit.
Les comportements oscillent entre l’enfant qu’il reste encore et l’adulte qui est en devenir.
Les sautes d’humeur sont fréquentes, il peut devenir plus lunatique.
Il teste les règles et les limites.

De 15 à 18 ans (lycée) : le milieu de l’adolescence

C’est une phase d’expérimentation et de prise de risques.
Les transformations physiques et intellectuelles se poursuivent.
Un stress, attaché aux examens, à la réussite des diplômes et à l’orientation professionnelle, apparaît.
La concentration peut être perturbée par des fluctuations émotionnelles.
L’intérêt devient plus marqué pour le raisonnement intellectuel et philosophique.
Des réflexions naissent sur le sens de la vie.
Un contraste est perceptible entre un sentiment de toute puissance et un manque de confiance en soi.
Des réactions impulsives peuvent être rencontrées face à des situations anxiogènes ou difficiles.
En cas de mal-être, une auto-agressivité peut apparaître ainsi que des mouvements dépressifs.
L’adolescent a tendance à prendre de la distance avec ses parents.
Sa présence sur les réseaux sociaux est souvent renforcée ; les risques qui y sont attachés sont donc majorés.
Son intégration dans des groupes auxquels il s’affilie est essentielle.
Il expérimente les sentiments amoureux, parfois passionnels et s’ouvre à la sexualité.

De 18 ans à … quelques années plus tard : la fin de l’adolescence

C’est la fin de la croissance pubertaire.
Mais c’est toujours une phase d’expérimentation et de prise de risques.
Sur le plan cognitif, l’individu est capable d’un raisonnement complet, complexe et structuré.
Les préoccupations intellectuelles, sociétales ou existentielles se sont encore développées.
L’intérêt se renforce pour les traditions et la culture mais aussi pour les autres modes de vie ou de pensée.
L’affirmation de l’identité, notamment sexuelle, est marquée.
Une stabilité dans les relations affectives et les réactions émotionnelles devient accessible.
Le besoin d’indépendance s’accroît.
La notion d’appartenance à un groupe reste importante mais la faculté critique s’immisce.
Les relations duelles sont de plus en plus investies.
Le besoin de trouver sa place dans la société est particulièrement marqué.
C’est le temps des orientations, des choix professionnels et de l’autonomie qui s’invite doucement.
La peur, l’anxiété, l’angoisse peuvent elles aussi s’inviter face à un avenir où tout reste à construire.

 

Adolescents, sophrologie, hypnose … compatibilités ?

Les lignes qui précèdent montrent à quel point l’adolescence est une période délicate. Elle se meut entre les vestiges de l’enfance et l’irrésistible attraction de l’autonomie. Elle est constituée de force et de fragilité. Pour les enfants, les séances de sophrologie et d’hypnose étaient amusantes.

Pour l’ado, la première rencontre peut parfois s’avérer plus complexe. Il peut être fermé, indifférent ou ironique, opposant ou lymphatique … mais aussi très ouvert. Il peut avoir des a priori ancrés, une méfiance affichée … ou peut être curieux et investi. Tout le travail ici sera de nouer avec lui une vraie relation. Il doit se sentir en confiance et compris. Dans cette relation, tout sera authentique, sinon point de relation … C’est enthousiasmant et riche.

Contextes d’intervention :

Dès lors qu’un climat propice est installé, de nombreuses potentialités s’ouvrent.
Ces deux disciplines vont alors permettre à l’ado, selon ses attentes :

  •  de renouer avec son corps, ce corps en pleine mutation,
  • de renouer avec une image apaisée de lui-même,
  • de renouer parfois avec une relation apaisée à son alimentation,
  • de construire son identité, de prendre conscience de ses valeurs,
  • d’accueillir son orientation sexuelle,
  • de se projeter dans une vie conforme à ses attentes, fort de ses ressources et de ses expériences réussies,
  • de faire des choix et de trouver la confiance nécessaire en soi,
  • de mieux gérer ses émotions, de prendre un peu de recul avec ses élans parfois tempétueux,
  • de mieux gérer son anxiété face à tous les défis qui l’attendent,
  • de se préparer aux évènements importants (diplômes, exam, compétition, orientation, « envol »…),
  • d’améliorer sa concentration, sa motivation ou bien de faire face à des difficultés d’apprentissage,
  • de retrouver une meilleure qualité de sommeil,
  • d’affronter une situation affective difficile,
  • de mieux gérer son énergie (un manque ou un trop-plein) …

Les approches – Les outils :

La sophrologie va proposer un parcours à l’ado. Elle va lui proposer une connexion à ses émotions et à son corps. Elle va lui permettre une découverte progressive de lui-même et de ses ressources. La sophrologie va passer par le conscient.

L’hypnose va, quant à elle, plus vite se centrer sur la problématique qu’il souhaite aborder. Tout en mobilisant également ses ressources, elle va actionner les leviers de l’inconscient. Elle va donc permettre de lever plus rapidement certains obstacles et va faciliter l’ouverture au changement.

Je ne vous dresserai pas ici, comme je l’ai fait précédemment, la liste des outils que j’utilise en séance, car ils sont à mi-chemin entre ceux de l’enfant et ceux de l’adulte. Ils sont d’une grande variété et adaptés à l’âge, à la personnalité et aux attentes de l’ado. Il est souvent nécessaire d’être créatif afin de le rejoindre dans son univers. Ici, rien n’est tracé d’avance, tout s’invente au fil des séances … C’est intense et enrichissant.