Aller plus loin

Sophrologie ou Hypnose… Que choisir ?

fleur symbolisant le bien être

Une confusion fréquente…

Sophrologie et hypnose ont parfois tendance à être confondues.
Elles sont aussi parfois considérées comme deux disciplines sœurs.
Attention toutefois car nous sommes ici bien loin de la réalité.

 

Des points communs

fleur symbolisant la différence entre sophrologie et hypnose

La sophrologie et l’hypnose recèlent en effet des points communs.
Ces points communs sont, sans nul doute, à l’origine de cette confusion.
En voici quelques uns :

Alfonso Caycedo, le père de la sophrologie, s’est inspiré de l’hypnose.
Rien d’étonnant donc que certains exercices de sophrologie fassent écho à certains exercices d’hypnose.

Ces deux disciplines prennent appui sur des états modifiés de conscience (états de relâchement profond situés entre la veille et le sommeil)…En sophrologie, on parlera d’état « sophro-liminal » et en hypnose d’état de « transe ».

Pour induire un état modifié de conscience, ces disciplines utilisent des techniques dites « d’induction …Parmi ces techniques, le recours au schéma corporel se retrouve tant en sophrologie qu’en hypnose.

Elles utilisent toutes deux des exercices construits à partir d’une intentionnalité : chaque exercice répond à une intention précise liée à l’objectif ou au besoin de la personne.

Elles ont recours à des suggestions
(ex : « votre corps et votre esprit se détendent de plus en plus ») … Sur cet aspect, l’hypnose a toutefois construit une méthode plus structurée et plus étendue. On y retrouve des suggestions directes (également présentes en sophrologie). Mais aussi des suggestions indirectes reposant notamment sur des métaphores, des contes, …

Des différences de fond

image apaisante de blé pour illustrer la différence entre la sophrologie et l'hypnose

Ces points communs sont des passerelles entre les deux disciplines. Elles comportent cependant des différences fondamentales.
Voici maintenant quelques points clés qui les illustrent :

Etymologiquement, la sophrologie peut se définir comme « l’étude de la conscience en harmonie ». Certains exercices vont donc vous aider à tendre, en quelque sorte, vers un état de pleine conscience : Conscience de votre corps, de vos pensées, de vos émotions, de vos ressources personnelles. Conscience de l’instant présent, de ce que l’on appelle « l’ici et maintenant ». Conscience d’un état de sérénité, de bien-être, qui s’installe progressivement.

L’hypnose, quant à elle, va explorer les processus inconscients et travailler plus en profondeur. Il s’agit ici de vous accompagner vers une réalité plus intérieure. Puis d’observer ce qui se déroule en vous, d’accueillir simplement ce qui est là. C’est cette connexion à cette part inconsciente et très spontanée de vous-même, qui facilite le changement.

L’état modifié de conscience observé par électroencéphalogramme révèle des différences : En sophrologie, on observe notamment une émission d’ondes ALPHA stables, les ondes de la relaxation. En hypnose, nous l’avons vu, l’accès à un état plus profond est possible. Ici d’autres ondes sont observées et notamment les ondes Thêta. Ces ondes se rencontrent également dans les phases de sommeil paradoxal, un sommeil propice aux rêves.

La sophrologie s’intéresse davantage à la personne, là où l’hypnose se porte davantage sur le problème.
La sophrologie, en séance, propose un accompagnement du sujet. Elle s’attache à lui communiquer des outils afin d’améliorer son bien-être au quotidien. La sophrologie peut ainsi être rapprochée d’une forme de parcours « existentiel », un parcours centré sur la personne, un parcours où la découverte progressive de soi tient à la régularité de l’expérience, un parcours qui s’inscrit dans le temps.
L’hypnose, tout en partant de l’histoire de cette personne, va très vite se centrer sur la problématique. L’hypnose fait partie des courants modernes de thérapie brève. Elle va ainsi permettre de lever certains obstacles pour rapidement mobiliser les leviers du changement. Elle va s’attacher à rechercher les causes d’un problème, à décristalliser les nœuds émotionnels, à apaiser les expériences traumatiques.

En séance, la sophrologie est souvent plus protocolaire. Elle est structurée autour d’exercices issus d’une méthode bien codifiée (méthode développée par son fondateur Alfonso Caycedo). L’hypnose est une discipline plus technique, sous-tendue par de nombreuses recherches scientifiques. En séance elle est cependant beaucoup plus modulable et créative.

En hypnose, c’est davantage l’hypnopraticien.cienne qui va agir. Vous serez ainsi plus passif que lors d’une séance de sophrologie. Ceci tient au fait que la sophrologie travaille en conscience alors que l’hypnose s’appuie sur l’inconscient. En sophrologie, vous serez invité.e par la (ou le) sophrologue à faire des exercices.
La sophrologie vous conduit à plus d’autonomie. Elle vous invite par ailleurs à reproduire, si vous en avez la possibilité, certains exercices à votre domicile.

Leur temporalité est également différente. Pour l’hypnose, la pratique est plus ponctuelle. Elle est à visée thérapeutique avec un prolongement « inconscient » dans le quotidien. Le nombre de séances moyen est souvent plus limité (entre 1 et 6). La sophrologie est, quant à elle, plus progressive et s’inscrit dans le temps.
Une pratique régulière est encouragée. Le nombre moyen de séances est souvent compris entre 6 et 12.

Quant à l’entrée du sujet en état modifié de conscience : La sophrologie vous y invite en passant par le corps au travers de la visualisation du schéma corporel. L’hypnose peut également utiliser le schéma corporel mais dispose de nombreuses autres techniques. Ces techniques, à base de suggestions, vont mobiliser différents processus cérébraux. Elles vont également permettre une progression de l’état hypnotique pallier par pallier, en toute sécurité.

Conclusion

Comme nous venons de le voir, malgré quelques points communs ces deux disciplines reposent sur des approches distinctes. Alors que la sophrologie est en quête d’une conscience harmonieuse et élargie, l’hypnose s’attache à explorer les processus inconscients.

Ces deux disciplines se révèlent toutefois très complémentaires dans le cadre de certains accompagnements. Combiner les deux approches peut donc apporter de nombreux bénéfices.