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La relation à l’alimentation
Pourquoi ce titre ?
Car nous parlerons ici de « relation » plus que d’ « alimentation ».
En effet, notre alimentation, selon qui nous sommes, dit quelque chose de notre relation … de notre relation à notre image, de notre relation à nous-mêmes, de notre relation aux autres. Elle dit quelque chose de notre relation à notre histoire, à notre culture, aux évènements marquants de notre vie. Elle dit quelque chose de notre relation à nos émotions et à nos pensées, de notre relation à notre corps et à notre sensorialité. Elle dit souvent quelque chose de notre passé.
Car tout cela a commencé il y a fort longtemps. Notre premier acte alimentaire, nos premiers attachements, nos premières « relations », sont nés dans une cavité utérine. Ce fût ensuite le temps de la tétée ou du biberon qui confirmât notre dépendance : une dépendance alimentaire mais aussi une dépendance affective, assortie d’un profond besoin de sécurité. Notre corps « alimentaire » était né, associé à notre corps « affectif », à notre corps « relationnel », etc. Et tout, dans notre corps, resterait intimement lié, comme « en relation ».
Avant de continuer la lecture, vous pouvez explorer différentes pages de ce site internet pour obtenir un éclairage complémentaire. Consultez les pages « Présentation » « Sophrologie » «Hypnose » « Que choisir »
Un corps évoluant dans un système
Ce corps, dans sa globalité, évolue au sein d’un vaste système. Un système composé de notre famille, de nos amis, de l’ensemble de nos relations mais aussi de la Société.
Ce système est déterminant car il parle de nos origines, de nos appartenances, il situe notre existence. Il est déterminant car il est connecté à nos besoins vitaux (affection, sécurité, alimentation,…) ; il peut ainsi s’avérer généreux mais parfois carencé. Il est déterminant car il influence nos choix, nos comportements, les directions que nous donnons à nos vies. Il est déterminant car il érige des normes, des échelles de valeurs, des modèles de référence qui nous exposent parfois, bien malgré nous, à la comparaison.
Il est déterminant car c’est ici que se construit notre identité, c’est ici que se construit notre vie.
C’est ici que se construisent aussi nos équilibres, nos déséquilibres ou nos comportements désordonnés.
Notre corps est influencé par nos comportements
La vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille
En effet, notre santé ou notre métabolisme n’est parfois pas au rendez-vous.
Il est aussi des moments où nous perdons le contrôle, de façon plus ou moins marquée.
Il est encore des moments où le système (famille, relations, Société, …) nous met à mal.
Et il est des moments où un accident de la vie ou un évènement marquant de vie nous rattrape, etc.
Notre corps est alors souvent le réceptacle de ces différentes situations. Nos comportements peuvent aussi en être affectés et, parmi eux nos comportements alimentaires. Et ces derniers sont parfois portés et entretenus par le stress, l’anxiété, la peur, l’angoisse, le manque de sécurité, …
Une intention positive
Dans ce contexte, que nous choisissions de manger ou bien de nous restreindre, ce que nous faisons est toujours LA SOLUTION au moment précis où le faisons.
LA SOLUTION censée répondre à la problématique que nous traversons ou au besoin que nous ressentons.
Tout part en fait d’une intention très positive :
- Nous mangeons parce que nous avons faim ou pour le plaisir (d’un repas partagé, d’un bon moment, …).
- Nous mangeons parfois par impulsivité, par crise, pour éteindre des émotions.
- Nous mangeons parfois pour combler un manque, un vide, la solitude ou l’ennui.
- Nous pouvons aussi manger par habitude ou sans ressentir la faim, ni la satiété.
- Et nous pouvons encore manger car nos relations avec le système, consciemment ou inconsciemment, nous mettent à mal, etc.
- …
- Et nous nous restreignons, souvent pour garder le contrôle de nos vies, de notre corps, de notre esprit.
Manger ou se restreindre part donc d’une bonne intention. Il s’agit ici, entre autres, de « tenir bon la barre de nos vies ». C’est un acte de résistance ou de pur plaisir.
Mais voilà, la suite est parfois un peu plus complexe.
Car les pièges sont là
Se restreindre
… Mais peut-être un peu trop ou un peu trop longtemps, et perdre le plaisir de manger ou peut-être même se mettre en danger.
Ou bien Manger
… Mais peut-être un peu trop et un peu trop souvent, et faire la part belle au « circuit de la récompense » : un joli cocktail chimique produit par notre cerveau (à base de dopamine, de sérotonine, d’opioïdes, etc.) qui fait naître en nous le plaisir, le soulagement et le réconfort de manger … Mais malheureusement de bien courte durée car culpabilité et déplaisir ne tarderont pas à s’installer.
Enchaîner les régimes
Et le piège se nomme « effet yoyo ». Il se caractérise par des pertes de poids suivies de reprises souvent supérieures à ce qui avait été perdu (Processus en cause : avec un régime restrictif, le corps est privé de l’énergie dont il a besoin pour fonctionner normalement. En réponse, le métabolisme ralentit et le corps puise dans ses réserves de graisse et de muscle. Lorsque le régime prend fin et lorsque l’apport calorique redevient supérieur, ce métabolisme encore ralenti est moins efficace pour brûler les calories. La reprise de poids est alors facilitée. De surcroît, le corps va stocker plus de graisse en prévision d’une éventuelle nouvelle période de disette).
Un cercle vicieux s’installe
Succomber à une alimentation qui devient petit à petit émotionnelle
La souffrance, le mal-être, le stress, le vide, l’ennui, le manque, l’impulsivité, …, sont souvent associés à un flot d’émotions, des émotions qui nous submergent, des émotions qui nous accaparent … Alors nous mangeons pour calmer ou éteindre ces émotions.
Voir notre santé se dégrader
diabète, arthrose, maladies cardio-vasculaires, aménorrhée, carences diverses, problèmes de digestion, cholestérol, triglycérides, modifications hormonales, … Que la liste est longue !
Et d’autres pièges encore …
Des pièges mais aussi des inégalités
Nous ne sommes pas tous égaux dans notre relation à l’alimentation
En effet, nous ne sommes pas tous égaux dans notre relation à l’alimentation. Divers facteurs interviennent et notamment :
- Les prédispositions génétiques,
- Les prédispositions au stress, à l’anxiété,
- Le système hormonal (excès de Ghréline [appétit], résistance à la Leptine [satiété], …),
- Les facteurs environnementaux,
- Le rythme biologique,
- La qualité du sommeil,
- L’âge,
- La dépense énergétique (variable d’une personne à l’autre),
- Être ou avoir été en situation d’obésité (l’information de satiété parvient plus difficilement au cerveau)
- …
L’apport de l’hypnose et de la sophrologie
Avant de développer ce paragraphe, il est important de rappeler que ni la sophrologie, ni l’hypnose ne doivent se substituer à un traitement ou à un suivi médical ou bien même psychologique. Il est également conseillé en cas de trouble alimentaire (boulimie, anorexie, orthorexie, …) d’avoir recours à l’appui d’une équipe pluridisciplinaire.
Ici l’hypnose et la sophrologie viendront en complément des disciplines pratiquées par d’autres professionnels mobilisés.
Enfin, gardons à l’esprit 3 fondamentaux :
- Bannir le terme « régime » et privilégier un changement des habitudes alimentaires (ici l’hypnose et la sophrologie sont très complémentaires ; au travers de deux approches, consciente et inconsciente, elles ont beaucoup à apporter),
- Pratiquer, lorsque c’est médicalement possible, une activité physique régulière,
- Et bien dormir
1°) ce qu’apporte l’hypnose
L’hypnose ouvre les portes de la compréhension de nos fonctionnements intimes. Elle va donc nous permettre de mieux comprendre notre relation à l’alimentation. Nous réaliserons ainsi nos objectifs mais en passant par d’autres chemins. L’hypnose, par le recours à nos fonctionnements inconscients, va concourir à :
-
- Comprendre les mécanismes alimentaires mis en place depuis parfois longue date,
- En percevoir l’origine,
- Envisager les solutions en vue d’une modification durable de nos fonctionnements.
L’hypnose va rechercher l’intention positive de notre comportement alimentaire : « En quoi m’a-t-il aidé ? Qu’a-t-il peut-être évité ? En quoi a-t-il été bon pour moi ? ». L’hypnose va nous permettre aussi d’« observer » cette part de nous-mêmes qui est à l’origine de notre comportement, cette part de nous-mêmes dont nous aimerions retrouver le contrôle : « Quelle est cette part de moi qui s’exprime ainsi ? Que me dit-elle ? D’où vient-elle ? Quel est son rôle ? Depuis quand s’exprime-t-elle ? Y suis-je attachée ? Comment me réconcilier avec elle ? »
En hypnose, nous allons également :
-
- Revisiter notre sensorialité (retrouver des sensations de faim, de satiété, ré-enchanter l’acte de manger, …),
- Travailler sur l’image de soi, sur l’image du corps,
- Réduire les liens obsessionnels à l’alimentation,
- Apprendre à identifier et à contrôler les émotions à l’origine de nos comportements alimentaires,
- Evaluer la motivation au changement,
- etc….
2°) ce qu’apporte la sophrologie
La sophrologie est une méthode psychocorporelle, c’est donc une méthode attachée tout autant à la prise en compte du corps que de l’esprit. La sophrologie considère ces deux éléments comme liés, unifiés car ils s’influencent en permanence. En effet, notre corps est en grande partie le réceptacle de nos pensées et de nos émotions. Il est le réceptacle de nos exigences, de notre volonté de maîtrise, de nos peurs, de notre culpabilité, de nos ruminations, de nos excès, … Mais il est aussi le réceptacle de notre sérénité, de notre joie, de notre détente, de nos rêves, de nos succès, …
Lorsque notre relation à l’alimentation est telle qu’elle nous invite au changement, la sophrologie est là pour nous accompagner dans une démarche de prise de conscience de ce qui se vit en nous, dans notre corps, dans notre esprit. Là où l’hypnose va identifier les causes d’un comportement alimentaire et les solutions permettant d’y remédier, la sophrologie nous invite en premier lieu à un apaisement.
Trouver l’apaisement, c’est très progressivement retrouver le chemin de notre corps, retrouver le chemin de nous-mêmes. En effet, bien plus que « j’ai un corps », la sophrologie me rappelle que « je suis un corps » et même, d’une certaine manière, un «corps-esprit» tant les deux sont intimement liés.
L’apaisement est donc un soin que j’apporte à mon corps, à mon esprit, un soin que je m’apporte à moi-même. C’est apprendre à vivre avec ce moi global. c’est ouvrir une porte vers un avenir serein. C’est aussi permettre à mon corps de se reconstruire et à mon projet de « prendre corps ».
Pour cela, la sophrologie va utiliser des exercices de relaxation dynamique mettant le corps en mouvement (exercices de respiration, de décontraction musculaire, …) et des exercices de relaxation statique en position assise (visualisations positives à partir du corps, des sens, des souvenirs, des émotions qui nous traversent, …). Ces visualisations, en stimulant le positif, vont activer un cercle vertueux au sein du cerveau : comme si le positif entraînait le positif … et permettait d’atteindre ses objectifs.
Il s’agira dès lors, très progressivement parfois :
- De se mettre à l’écoute de ses sensations corporelles, mêmes infimes,
- De redécouvrir son corps avec sa fragilité, son utilité, ses besoins,
- De revisiter le chemin de sa sensorialité (déguster en pleine conscience, retrouver des sensations de faim, de satiété, …)
- D’accueillir l’image de ce corps, telle qu’elle est, avec apaisement,
- D’accueillir les émotions qui nous traversent, en comprendre la signification,
- De se libérer des tensions, que leur origine soit corporelle, mentale ou émotionnelle,
- D’apprendre à renouer avec une sensation de bien-être,
- etc …
La sophrologie et l’hypnose sont ici deux disciplines très complémentaires. L’une mobilise l’inconscient afin de démêler les nœuds d’un comportement et afin de mettre en lumière les chemins du changement. L’autre part de la conscience du corps et de l’esprit afin d’y ancrer des ressentis positifs favorisant le changement souhaité.
J’ai le droit
Je souhaitais achever ces lignes par un point souvent négligé, par une affirmation simple mais pourtant essentielle : « OUI, J’AI LE DROIT ».
Nous l’avons vu, nous évoluons dans un système qui, par ses règles, ses normes, ses valeurs propres, influence nos comportements. Nous vivons aussi dans une société de l’image qui valorise la réussite, l’excellence, la perfection, l’apparence parfois. Les médias, les réseaux sociaux, les tabloïds, …, s’en font quotidiennement le relais.
Nous pouvons nous sentir en harmonie avec ce système, y trouver des repères, des ressources, du sens et suivre ses préceptes. Nous pouvons également nous sentir enfermé(e)s dans une image imposée, dans une norme édictée, comme dans un vêtement trop serré.
Alors, tout en restant vigilants(tes) à prendre soin de notre santé et à ne pas nous mettre en danger, nous pouvons cependant nous rappeler que nous avons le droit …
– Le droit d’être en accord avec le système mais aussi le droit d’entretenir d’autres attentes,
– Le droit de rêver d’un corps idéal mais aussi le droit d’être en paix avec le corps que nous avons,
– Le droit de rechercher la perfection mais aussi le droit de trouver attachantes les imperfections,
– Le droit de vouloir perdre du poids mais aussi le droit d’y préférer un poids de bon sens, un poids d’équilibre,
– Le droit de performer mais aussi le droit de ne pas être sous contrainte permanente,
– Le droit de ne pas nous laisser imposer un diktat,
– Le droit de vivre pleinement, en harmonie avec nous-mêmes.
J’espère sincèrement que ces quelques précisions vous auront été utiles.
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